Souvent méconnue en Occident, la petite péninsule coréenne qui s’avance vers le sud au Nord-Est de l’immense Chine a dû longtemps dépendre de cet empire avant de subir les effets de la domination japonaise. Très marquée culturellement par son puissant voisin, la Corée a elle aussi connue l’existence d’une politique affirmée.

C’est sous l’occupation étrangère qu’émerge une véritable conscience identitaire durement éprouvée par la division que subit le pays depuis plus d’un demi-siècle. Le Hangul, reflet de ce nationalisme, mérite d’être étudié afin de mieux comprendre son impact dans le design graphique coréen contemporain. Même si celui‑ci peine encore à s’imposer face au bloc occidental, une nouvelle génération de graphistes émerge avec notamment Ahn Sang Soo, qui en est le chef de file et renoue entre tradition et modernisme. Dans une économie en pleine expansion, d’autres nouveaux graphistes profitent de cette ouverture pour associer le Hangul et la culture pop dans leurs projets. Pourquoi le Hangul suscite-t-il un si grand intérêt ? Comment cet art ancien a t-il été revisité au travers des oeuvres de designers graphiques contemporains ? Comment cette tendance s’est-elle propagée dans le monde actuel ?

Cet article réalisé dans le cadre du DNA présente une étude réalisée sur l’histoire du Hangul, les prémices du design coréen à travers l’invention de l’imprimerie et l’intégration de cet alphabet dans le paysage graphique coréen contemporain.